L'équipe de France attendait avec impatience cet ultime rendez-vous face à la Chine, le moins que l'on puisse dire, c'est que les Bleus repartiront de Geoffroy-Guichard sans avoir vraiment convaincu (3-1). Car derrière un score relativement ample se cache en fait une certaine difficulté à imposer son jeu notamment au coeur d'une seconde période assez confuse. Il aura fallu l'entrée en jeu de Franck Ribéry pour redonner du punch à l'équipe de France avec deux buts en toute fin de match. Mais le principal enseignement de la soirée reste la blessure de Cissé.
La dernière sortie de Zidane en France devait être une fête. Celle-ci aura été gâchée d'entrée de jeu par la terrible blessure de Djibril Cissé, sans doute victime d'une double fracture tibia-péroné dès la dixième minute de jeu. "Il avait fait énormément d'efforts pour revenir au top... Cela va être dur pour le groupe car on perd on très bon joueur", lâche Eric Abidal. Une deuxième fois sa jambe a cassé presque seule puisqu'il est à la lutte avec le capitaine chinois lorsque sa jambe cède sur un appui. Une image impressionnante qui renvoie deux saisons auparavant lorsqu'il avait subi la même blessure, déjà tout seul...
Le groupe, sans doute conscient de l'ampleur de la blessure de l'un des siens, n'a pas eu le loisir d'y songer. Ce sera sans doute moins le cas après la rencontre. En effet, dans la foulée, Zinédine Zidane obtient un penalty. Comme un symbole (ou une conséquence) le maître à jouer des Bleus, par ailleurs bien meilleur que lors de ses dernières apparitions, va glisser et complètement manquer sa frappe. Ce ne sera que partie remise puisqu'à la demi-heure de jeu, Henry s'échappe sur le côté droit et sert un Trezeguet seul devant le but qui ne se fait pas prier pour inscrire le premier but de la rencontre et se rassurer à la fois (1-0, 30e).
Pas très reluisant:
Le Turinois entré en jeu à la place de Cissé n'a cependant pas eu la partie facile. Une nouvelle fois très discret, il n'a pas profité de cette rencontre pour marquer de gros points. D'ailleurs, en cette fin de première période, Henry joue beaucoup plus bas et redescend plutôt vers la gauche qui apparaît pourtant déjà fournie avec le duo Abidal-Malouda... Un schéma tactique chamboulé qui obligera Sagnol à faire davantage d'efforts sur le côté droit pour apporter le surnombre. De ce point de vue, la prestation de Patrick Vieira pose d'évidents problèmes. Le Turinois ne trouve pas ses marques dans ce schéma qui lui impose de se positionner sur la droite.
Mais c'est bien de ce côté droit que la première étincelle jaillira.. Sagnol fait un festival, il dribble plusieurs joueurs et offre un caviar à Trezeguet en pleine surface. En vain, car le Turinois ne se montre pas suffisamment prompt à réaliser et se fait contrer par le portier chinois. Dans la foulée, Sagnol confirme qu'il possède une qualité de centre énorme. Sa passe vers Zidane, encore en pleine surface, fait mouche sans que Zizou ne puisse vraiment en profiter. De bon augure imagine-t-on alors. Et pourtant, cette seconde période sera davantage un révélateur pour l'équipe chinoise, joueuse, volontaire et qui posera quelques soucis aux Bleus.
Déjà en première période, Han Peng avait placé une tête rageuse tout près de la transversale de Fabien Barthez. Lin Gao se montre lui aussi à son avantage au sein d'une formation chinoise qui va se payer le luxe de revenir au score. Zheng s'échappe dans la surface et Abidal commet une faute évidente. Le capitaine chinois se charge lui même de transformer cette sanction avec une étonnante facilité. Devenus apathiques et peu imaginatifs, les Bleus se laissent doucement mener vers un match nul à la fois peu reluisant et surtout peu convaincant à quelques jours de la première rencontre de Coupe du monde face à la Suisse, victorieuse (4-1) de ces Chinois il y a quatre jours.
"On a joué avec le frein à main":
Et puis, Raymond Domenech sort Trezeguet et lance Ribéry. Le milieu de terrain marseillais fait immédiatement parler la poudre, il provoque, fonce, dribble et cela porte très rapidement ses fruits. A un quart d'heure de la fin, Henry profite d'une passe, puis d'un appel du Marseillais, pour enrouler son ballon vers la lucarne opposée. Le Gunner ne trouve cependant pas le cadre. Il faudra un coup du sort pour que la rencontre ne prenne pas une autre tournure. Après un centre de... Ribéry, le pauvre Wang Yun manque complètement son dégagement et trompe son propre gardien. Une magnifique lucarne pour la victoire des Bleus (2-1, 89e).
«On a vu de bonnes choses sur le plan offensif mais il nous manqué un brin de réalisme et de réussite qu'on a finalement eu sur la fin», reconnaît Raymond Domenech. Effectivement, en cette fin de rencontre la réussite est totale avec un une-deux Henry Ribéry en profondeur, le ballon n'est pas correctement dégagé par la défense et le Gunner inscrit le troisième but des Bleus. Celui qui donne de la couleur à une rencontre assez tristounette. Le sélectionneur national possède cependant une explication à cela: "C'est toujours le problème avec ce dernier match. On joue avec le frein à main et forcément on se met en difficulté."
Une fin de rencontre agréable qui aurait pu redonner le sourire à toute l'équipe. Mais tous auront une pensée pour le pauvre Djibril Cissé parti à l'hôpital et qui a subi une opération en urgence. Pour lui, l'aventure vient de s'arrêter brutalement...
mémo pour cissé:
revient vite djibril car tu va nous manqué pendant ce mondial.tu na pas de chance avec avec tes tibia péroné,rétablie toi bien et revient vite.