Soprano
J’ai la peau colorée au tam-tam
L’haleine du ramdam, les tongs des Dom Tom
L’anatomie qui fait rêver les femmes flics
Vu comme elles me fouillent quand je leur dis que j’ai pas d’shit
J’vis dans la débrouille vu qu’y’a rien sur le compte-chèque
Voila pourquoi je bouge quand je rappe dans les sound chek
Ils veulent voir ma dépouille quand ils parlent de karcher
Il veut voir mon avenir atterrir comme ces charters
Cachère je bouffe, comme les couz qu’ont plus rien à foutre
De tes cours, rentre au trou à l’heure où ton fils rentre en cours
A la bourre quand il s’agit d’amour
Faut que je souffle mais en avance quand il s’agit de la mort
Et ouais il ont des flash balls comme hobbies, veulent pas m’appeler kounta mais tobby
Veulent que mon bts fasse du Mac Do, et que je finisse au lit avec Mc Doum
Atomiques sont mes raps à leur égard
Chez moi ça place du shit, pas de la coke dans le cigare
Ici la jalousie te raye la caisse du regard
Et mes gars te foutent à Beauregard en cas d’écart, Chill !!
AKH
On a grandit là où les chances de survie sont faibles
Où la violence est alléchante, en c’creuset complexe
Où les perdants s’changent en serpents
Cherchant leur présent dans la poussière d’ange
Pas d’Mésange, si jamais sont lésés, les frères
Alors de suite, ça prend un bon gun et les venge
Tous stressées sur la brèche à plein temps
Les premières dépressions surviennent à 20 ans
Halés par les embruns, là où ces connards s’disent
C’est pénard d’en descendre un
Alors on veut nos voix qui portent comme celle de Bilal
On revient aux valeurs et sans hilel dans les alexandrins
Les consciences toutes balafrées au gilette
C’qui reste des mots qui lèsent, vers tracés au silex
Et tu veux croire tous ces néo-colons qui lèguent
Un soi disant héros qui c’est barré en mobylette
Refrain
Ici on vit en zone de transit
Où les fauves se dévorent
Vue de la cage, la terre à l’air immense
La loi privilégie les forts
Alonzo
On passera leur check point et quittera Marseille en zodiac
Si ça continue sur la mama, le moral est light
On rit des nerfs, on s’maintient, le cœur manque d’entretien
Et la lassitude frappe c’est rude
A part se mettre plein, y’a qoui dans la tête d’un jeune
L’argent c’est l’oxygène et dans la jungle tout est aux enchères
Comment espérer Monts et Merveilles
Alors qu’à Sillicon Valley, on s’envoie de la coke par e-mail
Pillés, on est libre que dans la tête, prier le seul espoir
Dans le noir briller
On nous pousse à l’échec et nous parle mal du bec, faut l’admettre
Dans le siècle high tech, on bouffe les miettes et jure La Mecques
Historiquement, ils ont su nous la mettre, crier ça sert à quoi quand on est seul en mer
Enfants des blocks, faut être des hommes debout, trier le vrai de la pute
Comme l’a dit Ali, la vie est une lutte
Vincenzo
J’suis en perte de contrôle, j’ai un manque de tradition
Car on est sous contrôle dans cette île en perdition
J’frôle, car je fonce souvent la tête baissée
Sur le bison qui chasse nos terres aujourd’hui colonisées
C’est la jungle, peu à peu modernisée, ça pue le fahrenheit
Made in Texas tu sais, j’vois rouge depuis qu’l’étoile blanche squatte mon ciel bleu
Depuis qu’certains frères veulent tuer pour croire en dieu
On hurle, on hurle notre indépendance
La vie, un film de cul où on nous culbute sans payer comptant
Donc on danse technique de « Chaka zulu »
Derrière nos traits blancs des sortilèges, technique de Vaudou, puni
Quand ta mère craque et lève seulement le troisième doigt
Quand la justice te braque, quand nos racines disparaissent et nos terres sont quadrillées
Car la violence ici ne joue plus à guichet fermé...
